Tous les aéroports du monde disposent d’une flotte de faucons ou d’oiseaux de proie pour faire la chasse aux pigeons ou autres petits oiseaux. Ces volatiles sont inoffensifs pour l’homme, mais peuvent causer de gros dommages sur un avion à réaction arrivant à toute vitesse.
Un avion commercial de la compagnie EgyptAir en a fait l’amère expérience en se posant à l’aéroport d’Heathrow, à Londres, le 12 mars 2016.
L’avion, un Boeing 737-800 en provenance du Caire avec à son bord 71 passagers était en train de réaliser des manœuvres d’atterrissage lorsqu’un oiseau inconnu a heurté de plein fouet le nez de l’appareil, l’endommageant de manière spectaculaire, et laissant une non moins spectaculaire trainée de sang circulaire sur l’avant de l’aéroplane.
Heureusement l’accident a été sans encombre pour les passagers et l’équipage, puisque le pilote a pu poser le Boeing sain et sauf. Le nez est une partie vitale de l’avion, puisqu’elle abrite son antenne des dégâts atmosphériques et physiques.
L’avion a été immobilisé durant 21 heures afin de réparer les dommages. Il est depuis reparti au Caire.
Cet accident n’est absolument pas isolé puisque les collisions avec des oiseaux affectent les engins civils et militaires de manière régulière, causant 600 millions de dollars de dégâts par an, et ce rien qu’aux États-Unis. Toujours dans ce pays, la plus haute autorité fédérale pour l’aviation estime qu’il y a eu 62 appareils détruits ou endommagés entre 1990 et 2013, par faute d’une collision avec une vie animale.